Comptes Rendus, Vol. 65, 1867, page 260

PHYSIQUE - Nouvelles remarques, concernant la priorité de l'invention de
l'electrophorea rotation continue; par M. A. Piche [Extrait (1)].

(Comissaires précédemnent nommés: MM. Becquerel, Fizeau,
Edm. Becquerel.)

Pau, le 24 janvier 1867.

   Le 7 décembre 1866, j'ai eu l'honneir d'adresser una Lettre à l'Aca-
démie pour réclamer la priorité de l'invention d'un électrophore à rota-
tion, sur l'électrophore de M. Bertsch.
   Aujourd'hui, je connais l'électrophore de M. Bertsch par une longue
description qui eu a été publiée à la fin du mous de décembre 1866.
   Ce générateur électrique ne différe du mien que par une construction
plus parfeite, et par la substituition du caoutchouc durci, corps isolant, au
papier unduit de nombreuses couches de gomme laque, corps non moins
isolant. C'est là un simple changement de matière; aussi je viens contester,
non le mérite de M. Bertsch, qui peut ne pas avoir connu mon électro-
phore, mais sa priorité, puisque ma publication est bien antérieure á la
sieune (21 janvier 1866).
   Sana doute, la construction de mon électrophore était grossére; habi-
tant une ville sans resources pour la construction d'appareils scienti-
fiques, il m'avait fallu le faire avec ce que j'avais sous la main, et, tel qu'il
a été publié, il avait plus l'air d'un jouet scientifique que d'un appareil
sérieux. Cependant il donnait déjà des étincelles de 5 centimètres; depuis,
j'ai réalisé une machine mieux construite, et ajourd'hui j'obtiens, avec
des disques de 22 centimètres seulement, de grandes quantités d'électricité;
des tubes de Geissler fonctionnent encore douze heures aprés que la ma-
chine a été chargée.
   Mais si mon premier appareil était grossèrement fait, la théorie que
j'en donnais était sérieuse, et cette théorie est si exactement celle de la ma-
chine de M. Bertsch, qu'en remplaçant les mots: "caoutchouc durci" par
ceux de "papier enduit de gomme laque, " la description que j'ai lue s'ap-
lique parfaitment à mon électrophore.
   M. Bertsch a prétendu, dans la Lettre à l'Académie, que mon géné-
rateur électrique était une machine à frottement dans le genre de celle de
Nairne; c'est là une erreur. Sans doute, il y avait d'abord frottement appa-
rent; mais ce frottement, je l'ai suprimé, et il n'entre pour rien dans la
production du phénomene. En effet, 1o si le secteur de papier enduit de
gomme laque n'est pas brossé et préalablement électrisé, on a beau le faire
frotter sur le disque, on n'obtient pas d'étincelles; 2o si l'on maintient le
secteur frotté et électrisé à quelques millimètres du disque tournant, il n'y
a pas de frottement, et cependant les étincelles partent entre les deux pôles;
3o les secteurs électrisés ne communiquent pas avec les conducteurs de la
machine.
   Ainsi la machine de M. Bertsch est foudée exactement sur la méme
principe que la mienne, et n'en différe que par une meilleure construc-
tion.

(1) Voir Comptes Rendus, t. LXIII, p. 771, 881 et 910

Transcribed by Antonio Carlos M. de Queiroz
14 February 1999
Return to Electrostatic machines
Lamento informar que o Prof. Antonio Carlos Moreirão de Queiroz faleceu há algum tempo.
Sei que esta página é visitada constantemente. Assim, gostaria de saber se temos algum visitante (interessado) que seja da UFRJ. Se for, por favor, envie um e-mail para watanabe@coe.ufrj.br.
Comento que é impressionante ver o que Moreirão foi capaz de fazer. Ele não só projetou os circuitos, mas também fez todo o trabalho de marceneiro (melhor que muitos que já vi e eram profissionais).
Segundo Moreirão contou em uma palestra, ele só levou choque uma vez. Sem querer encostou o dedo médio em um capacitor com alta tensão que se descarregou através do dedo. A corrente ao passar por uma das articulações a danificou e doía sempre que dobrava esse dedo. Mas, segundo ele, já tinha acostumado.

E. Watanabe (ELEPOT)