Comptes Rendus, Vol. 63, 19 November 1866, p. 881. 

PHYSIQUE - Remarques relatives au nouveau générateur électrique ou életro-
phore continu, récemment décrit par M. Bertsch; par M. de Parville.

   Dans le Compte rendu du 5 novembre, M. Bertsch donne la descrip-
tion d'un nouveau générateur d'électricité ou électrophore continu. J'ai moi
méme décrit dans pluiseurs jornaux, le 21 janvier dernier, un appareil
qui me parait semblable à celui de M. Bertsch. L'inventeur, M. A. Piche,
a publié égalemant une Note à ce sujet, avec une figure à l'appui. J'ai
l'honneur de mettre ce dessin sous les yeus de l'Académie.
   M. Piche a été conduit à imaginer son électrophore à rotation en vou-
lant simplifier la machine de M. Holtz. Voici brievement cet appareil
   Un seul disque en fort papier, de 30 centimètres de diamètre, est monté
sur un arbre de matière isolante, un tube de verre, par exemple, que l'on
fait tourner entre des supports convenables, à l'aide d'une manivelle et de
deux poulies reliées par une courroie sáns fin. En avant du disque, M. Piche
instalé deux collecteurs à pointe métalique, symetriquement placés par
rapport au centre. Ces tiges métalliques en cuivre. perpendiculaires d'abord
ao plan du disque, se recourbent ensuite verticalement, l'une vers le bas,

 C. R. 1866, 2me Semetre, (T. LXIII, No. 21)

l'autre vers le haut, de manière à se rapprocher, et se terminent par des
boules dont on peut à volonté régler l'écartement.
   Pout charger l'appareil, on prent une feuille de papier, bien séchée au
feu et brossée, puis on la dispose à la hauteur de l'un des collecteurs, sur
la face opposée du disque. Vient-on maintenant à imprimer au disque un
mouvement de rotation, on voit jaillir entre les deux boules un jet lumineux.
Les étincelles sont continues, avec dégagement d'ozone.
   En recouvrant le disque de gomme laque et en plaçant, en face
du second collecteur, une autre feuille de papier chargée d'électricité
contraire à la premiére, le phénomene prend plus d'intensité et dure plus
longetmps. On obtient, avec cet appareil rudimentaire, des étincelles qui
atteignent 5 centimétres de longueur, quand l'expérience est bien con-
duite.
   Si l'on fait communiquer les deux boules avec les armatures d'une
bouteille de Leyde, la bouteille se charge rapidement, et si l'on recoube sa
tige de cuivre de manière que la bouteille se décharge d'elle-méme, on
obtient jusqu'a quarente décharges sans rebrosser la feuille de papier.
   Il suffit de comparer cette com cette courte description au texte de M. Bertsch,
pour conclure qu'il y a grande similitude entre les deux appareils: mème
principle, mème réalisation.
   M. Bertsch écrit en effet: "Un disque formé dúne feuille de matière
isolante est monté sur un arbre de même nature et peut, au moyen d'une
manivelle ou d'une pédale, tourner avec une vitesse de dix à quinze tours
par seconde. Deux collecteurs à pontes metalliques, sans communication
entre eux et placés perpendiculairement au plan du plateau, servent d'ori-
gine à la manifestation du double courant engendré, etc. " Et plus loin:
"En arrière du plateau et parallélement à son plan, peuvent étre placés à
volonté un ou pluiseurs secteurs ou lames minces de matière isolante,
sans contact avec ce dernier, mais à petite distance, etc. Pour armer la
machine, il suffit de frictionner légérement l'un de ces secteurs avec la
main, qui en électrise les surfaces, et de le placer dans la position indi-
quée; la roue mise en mouvement, une série d'étincelles jaillit sans in-
terruption entre les deux électrodes, etc."
   M. Piche n'a jamais construit sa machine pour quelques centimes
avec du papier, des tubes de verre, des bouchons et des tiges de cuivre.
M. Bertsch a fait un véritable instrument scientifique; mais il nous a paru
qu'il n'était pas sans intérêt, ni même sans importance, d'entrer dans ces
quelques détails pour l'histoire de cette partie de la science.

Transcribed by Antonio Carlos M. de Queiroz
14 February 1999
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Lamento informar que o Prof. Antonio Carlos Moreirão de Queiroz faleceu há algum tempo.
Sei que esta página é visitada constantemente. Assim, gostaria de saber se temos algum visitante (interessado) que seja da UFRJ. Se for, por favor, envie um e-mail para watanabe@coe.ufrj.br.
Comento que é impressionante ver o que Moreirão foi capaz de fazer. Ele não só projetou os circuitos, mas também fez todo o trabalho de marceneiro (melhor que muitos que já vi e eram profissionais).
Segundo Moreirão contou em uma palestra, ele só levou choque uma vez. Sem querer encostou o dedo médio em um capacitor com alta tensão que se descarregou através do dedo. A corrente ao passar por uma das articulações a danificou e doía sempre que dobrava esse dedo. Mas, segundo ele, já tinha acostumado.

E. Watanabe (ELEPOT)