Compte Rendus, 63, November 1866, page 771

PHISIQUE, - Sur un noveau générateur électrique ou électrophore continu.
Note de M. Bertsch, présentée par M. Edm. Becquerel.

Commissaires: MM. Becquerel, Pouillet, Fizeau, Edm. Becquerel.

   Malgré la théorie qu'en a donnée son auteur, la machine électrique
de M. Holtz ne me paraissant qu'une solution compliquée du probleme
que je me suis proposé de résoudre, j'ai sortout cherché, dans la construc-
tion de ce nouvel appareil, à ne laisser subsister ancun donte sur l'action
de chacun de ses organes, afin qu'on ne puisse se méprendre sur l'origine
de ses effets. Aussi, malgré quelques analogies dans la forme, verra-t-on
que le génerateur est bien différent de celui dont je viens de parler.
   Il se compose, non de deux disques de substance isolante, mais d'un
seul, en sorte qu'on ne pourra invoquer le rôle d'une lame d'air interpose
dans la production des phenomènes.
   Le disque, formé d'une feuille mince de matiére isolante, est monté
sur us arbre de même nature et peut, au moyen d'une manivelle ou d'une
pédale, tourner avec une vitesse de dix à quinze tours par seconde.
   Deux collecteurs à pointes métaliques, sans comunication entre eux,
placés perpendiculairement au plan du plateau et aux extrémités opposées
de san diamétre, servent d'origine à la manifestacion du double courant
engendré. Chacun de ces collecteurs est muni dúne branche de compas ser-
vant d'électrode, terminée chacune par une boule et pouvant s'écarter l'une
de lóutre à angle droit, ou rapprocher jusqu'au contact. Un conducteur
à large surface este relié à l'un de ces organes pour augmenter la tension.
   En arriére du plateau et parallèlement à sou plan, peuvent étre placés
à volonté un ou plusieurs secteurs ou lamés minces de matière isolante, sans
contact avec ce dernier, mas à petite distance. Ces secteurs mobiles peu-
vent agir seuls ou superposés les uns aux autres: ce sont des portions de
disque d'une ouverture de 60 degrés environ et de forme triangulaire, le
servent d'eléments inducteurs.
   Pour armer la machine, il suffit de frictionner légèrement l'un de ces
secteurs avec la main, qui en électrise les surfaces, et de le placer dans la
position indiquée; la roue mise en mouvement, une série détincelles jaillit
sans interruption entre les deaux électrodes. Que l'on interrompe ou nou le
mouvement de la roue, l'appareil reste chargé comme l'electrophore ordi-
naire. Dans une atmosphére sèche, le flux délectricité peut durer sans perte
bien sensible pendant plusieurs heures, et tout porte à croire que, theori-
quement, il en serait ainsi indéfiniment si l'air isolait d'une manière absolute.
   Si derriére le premier on ajoute un second secteur également électrisée
par le frottement, la quantité d'électricite induite devient sensiblement
double, sans néaumoins que la tension augmente, par la raison que la sur-
face du conducteur reste la même. Un troisième, un quatrième secteurs,
superposés aux premiers, sont autant de nouveaux éléments inducteurs
venant encore augmenter la quantité, qui n'est limitée que par la distance
des surfaces électrisées, le diamtere, la vitesse de la roue et la rapidité avec
laquelle peut incéssamment se reconstituer l'équilibre durer, un mouve-
ment de dix tours par seconde et deux secteurs, un peut obtenir presque
sana interruption (cinq à dix par seconde) des étincelles de 10 à 15 centi-
metres, ayant une tension suffisante pour percer une glace d'une épaisseur
de 1 centimetre, pour éclairer d'une manière continue plus de 1 mètre de
tube a gas raréfiés, et pour mettre à distance de feu aux matières combus-
tibles.
   Ce plateau peut charger en trente ou quarante secondes une batterie
de 2 mètres de surface intérieure, qui volatise une feuille d'or et brule
1 mètre du fil de fer employé en télégraphie pour les paratonnerres.
   En résumé, par la simplicité de sa construction, cet appareil me
semble réaliser d'une maniére pratique l'idée de l'électrophore continu,
source commode et permanente d'électricité. Par les effets relativement
considérables qu'il donne et les questions encore douteuses sur l'induction
électro-statique qu'il peut aider à résoudre, il me semble devoir présenter
de l'intéret.

Transcribed by Antonio Carlos M. de Queiroz
14 February 1999
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Lamento informar que o Prof. Antonio Carlos Moreirão de Queiroz faleceu há algum tempo.
Sei que esta página é visitada constantemente. Assim, gostaria de saber se temos algum visitante (interessado) que seja da UFRJ. Se for, por favor, envie um e-mail para watanabe@coe.ufrj.br.
Comento que é impressionante ver o que Moreirão foi capaz de fazer. Ele não só projetou os circuitos, mas também fez todo o trabalho de marceneiro (melhor que muitos que já vi e eram profissionais).
Segundo Moreirão contou em uma palestra, ele só levou choque uma vez. Sem querer encostou o dedo médio em um capacitor com alta tensão que se descarregou através do dedo. A corrente ao passar por uma das articulações a danificou e doía sempre que dobrava esse dedo. Mas, segundo ele, já tinha acostumado.

E. Watanabe (ELEPOT)